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Dr. Amar Djouider

15 décembre 2009

vaccination contre la grippe

cet article est reproduit du site " www.atoute.org"

Faut-il ou non se faire vacciner contre la grippe ?

   

Eléments de réponse

 
 

Une page d’opinion de plus sur la vaccination antigrippale ? Non, une page d’information. Ce texte est la réponse à mes patients qui assiègent mon téléphone depuis quelques jours. Ces informations sont relayées par de nombreux médecins qui tentent d’éclairer leurs patients pour ce choix difficile.

 
Résumé : La question n’est finalement pas uniquement celle de la vaccination pandémique, mais bien celle de la vaccination annuelle contre la grippe. La réponse sur la question de la pertinence de la vaccination antigrippale doit être globale et personnelle.
Les risques liés à la maladie ou au vaccin chez le bien-portant sont tellement infimes qu’ils peuvent difficilement être comparés. Les négliger pour soi ou ses enfants ne constitue pas une perte de chance significative.

Se faire vacciner ou pas ?

La réponse n’est pas aussi simple qu’un oui ou un non ; prenez le temps de lire complètement cet article avant de forger votre opinion. Si vous ne souhaitez pas le lire, transmettez-le à une personne de confiance pour lui demander son avis. Vous pouvez bien sûr consulter votre médecin. Il fera le point avec vous et pourra répondre à vos questions. Il pourra même vous dire ce qu’il ferait à votre place, ce qui ne veut pas dire que l’avenir lui donnera raison. Chaque cas est particulier et il connait le vôtre, mais de grâce, évitez le téléphone, ne serait-ce que parce qu’il n’aura pas votre dossier sous les yeux quand il vous répondra. D’ailleurs, votre médecin figure peut-être dans la liste (voir en bas de l’article) de ceux qui reprennent ces informations à leur compte pour leurs patients.

 

Mais avant de parler du vaccin, il faut passer par un bref historique de la grippe et de ses virus, c’est indispensable pour comprendre.

 

Un bref historique pour bien comprendre le contexte

Le virus de la grippe n’est pas un virus stable, comme celui de la rougeole ou des oreillons. Il change (mute) légèrement tous les ans, c’est pourquoi les personnes souhaitant se vacciner contre la grippe doivent renouveler l’injection annuellement. Ce n’est pas un rappel, mais une revaccination : la composition du vaccin change tous les ans en fonction des mutations des virus. C’est aussi pourquoi nous pouvons avoir la grippe plusieurs fois dans notre vie : après une grippe, nous ne sommes protégés que pendant une durée limitée, tant que nos anticorps parviennent à neutraliser le virus qui n’a pas encore trop changé. En moyenne, une grippe génére des anticorps efficaces pendant une quinzaine d’années.

 

Une épidémie comme celle que nous vivons en 2009 apparaît quand la mutation d’un virus de la grippe est soudaine et importante. Nous ne sommes plus protégés par les anticorps que nous avons fabriqués lors d’une infection ancienne. Une grande partie de la population va contracter cette nouvelle grippe, généralement l’année de son apparition, parfois l’année suivante, parfois de façon inapparente. Cela donne pendant un ou deux ans une épidémie hivernale spectaculaire. La contamination est favorisée par l’inhalation d’air froid après contact avec le virus. C’est pour cela que les épidémies surviennent surtout l’hiver.

 

Le vaccin contre la grippe saisonnière est préparé près d’un an à l’avance en mélangeant les souches de virus en circulation. L’OMS et les industriels espèrent "viser juste" et obtenir un vaccin efficace pour l’hiver suivant. Ce n’est pas toujours le cas, la prévision étant un art difficile. Mais dans l’ensemble, l’efficacité du vaccin contre la grippe saisonnière est modeste : entre 25 et 60% selon les sources. Dans un rapport récent, elle est en France d’environ 60% chez les jeunes et de 40% chez les personnes âgées [1]. C’est à dire que la vaccination diminue environ par deux le risque de contracter la grippe. Les virus de la grippe A, utilisés pour fabriquer le vaccin saisonnier, proviennent de la souche H1N1 dérivée de la grippe espagnole de 1918 et de la souche H3N2 dérivée de la grippe de Hong Kong de 1968 ; le vaccin contient également une souche de grippe B, moins virulente, que nous laisserons de côté. Le virus A/H1N1 n’est donc pas un nouveau-venu dans le monde de la grippe car il dérive d’une souche ancienne déjà présente depuis plus de 30 ans dans le vaccin saisonnier.

 

En 2004, un nouveau virus A est apparu : le virus H5N1 d’origine aviaire (oiseau). Il avait deux caractéristiques : une dangerosité extrême avec plus de 30% de mortalité (contre 0,01% pour la grippe A saisonnière comme nous allons le voir) et heureusement une très faible contagiosité pour l’homme.

 

Par sécurité et à juste titre, une procédure grippe aviaire a été mise en place en 2005 dans de nombreux pays :
- stockage massif de masques, de gants, de médicaments antiviraux
- plan de production accéléré pour la fabrication de vaccins en cas de pandémie : démarches d’enregistrement raccourcies et surtout, ajout d’un adjuvant, le squalène. Ce produit huileux renforce la stimulation immunitaire et permet de produire beaucoup plus de doses de vaccin dans un temps réduit. Encore une fois, on agitait le spectre d’une grippe mortelle à 30% et ces compromis paraissaient acceptables pour gagner quelques semaines correspondant à des centaines de milliers de vies sauvées. Une grippe aviaire tuant un malade sur trois aurait été une catastrophe mondiale absolue autorisant des procédures d’exception.

 

En mars 2009, une épidémie de grippe A est apparue au Mexique, due à une mutation importante du virus A/H1N1. Mutation importante donc faible immunité générale de la population et épidémie massive.
Ce virus a touché surtout les jeunes, car les personnes plus âgées avaient déjà contracté d’autres grippes de la famille H1N1. Malgré la mutation importante ayant créé le nouveau virus, ces personnes de plus de 65 ans étaient immunisées partiellement contre le nouveau virus H1N1 du fait de sa parenté avec les anciens H1N1. Les épidémies de grippe récentes étaient surtout causées par un autre virus A : le virus H3N2.

 

Après un moment de panique, il est apparu au début de l’été que ce virus était certes très contagieux, mais finalement peu agressif. Pas plus que le virus H1N1 habituel. Ce qui était inhabituel en revanche, mais logique, c’était le nombre de personnes, jeunes notamment, touchées par la grippe.

 

Trop tard pour intégrer ce virus dans le vaccin saisonnier

En avril 2009, il était malheureusement trop tard pour intégrer ce nouveau virus dans le vaccin saisonnier dont la production était déjà lancée.

 

Certains gouvernements, français notamment, ont alors décidé dès le début de l’été d’appliquer à ce nouveau virus A/H1N1 la procédure d’urgence créée pour le "méchantissime" A/H5N1 aviaire. Malgré les nouvelles rassurantes de l’hémisphère sud, il était semble-t-il trop tard en août pour reculer. La campagne de vaccination massive par le vaccin dit "pandémique", c’est à dire contenant le nouveau virus H1N1 et "dopé" au squalène a été mise en place avec les remous que l’on sait.

 

Nous allons maintenant aborder un chose très importante et peu connue : l’alternative n’est pas de vous vacciner ou non cette année contre la nouvelle grippe A/H1N1, mais de savoir si vous voulez vous vacciner contre la grippe en général. En effet, la nouvelle grippe A/H1N1 ne diffère pas significativement par sa gravité de sa "mère" l’ancienne grippe A/H1N1 qui circule en Europe depuis 1918, et qui est intégrée dans les vaccins saisonniers. La seule différence est que les adultes jeunes sont dans leur grande majorité dépourvus d’anticorps contre cette nouvelle grippe A, car elle n’a pas beaucoup circulé récemment.
On croit souvent qu’il suffit de se vacciner contre cette nouvelle grippe A pour être tranquille pour longtemps. Il n’en est rien. Comme tous les virus grippaux, comme l’ancien A/H1N1, celui de la nouvelle grippe A/H1N1 va muter (on dit "glisser") progressivement et les personnes vaccinées souhaitant rester protégées contre la grippe A/H1N1 devront mettre à jour cette vaccination tous les ans jusqu’à la fin de leurs jours. Une vaccination ponctuelle en 2009 ne ferait que reculer leur contagion de quelques années. Lorsque le nouveau virus H1N1 mutera, ce qui est normal et a déjà commencé, ses "descendants" pourront être plus dangereux, ou au contraire plus bénins que leur "père". En pratique, ces mutations limitées et progressives changent rarement la dangerosité du virus initial de manière significative, contrairement aux mutations importantes et brutales qui caractérisent les grandes pandémies. Nous n’avons, au 2 décembre, aucune preuve de la naissance d’un mutant plus virulent qui changerait la réflexion sur la vaccination. Le principal impact de ces mutations minimes concerne la sensibilité au vaccin ou aux antiviraux qu’elles ont tendance à diminuer.

 

Dès l’année prochaine, le nouveau virus H1N1 mexicain sera intégré dans le vaccin saisonnier comme l’est déjà son parent H1N1 espagnol et son cousin H3N2 asiatique. Une personne souhaitant se protéger de la grippe A se vaccinera obligatoirement tous les ans. Il y aura donc un vaccin "2 en 1" (ou plutôt 4 en 1 : ancien A/H1N1, nouveau A/H1N1, A/H3N2, B).

 

Hors quelques cas, le choix est "tous les ans", ou "jamais"

Le choix est donc le suivant, il n’y en pas d’autre :
- Je me vaccine cette année puis tous les ans contre la grippe car je ne veux pas prendre de risque vis-à-vis de cette maladie et j’accepte les risques des vaccins.
- Je suis prêt à prendre le risque d’attraper la grippe (tous les 15 ans en moyenne) avec les risques qui vont avec et je ne me vaccine jamais contre cette maladie.

 

À ce choix personnel peut s’ajouter le souhait altruiste de ne pas contaminer les autres et de participer à l’étalement de l’épidémie dans le temps (en l’absence de vaccination massive et annuelle de la population, ils seront de toute façon contaminés un jour ou l’autre).

 

Les arguments personnels et altruistes en faveur du vaccin doivent être tempérés par la faible efficacité du vaccin : . le vaccin diminue la probabilité de la contagion mais ne l’annule pas. Le vaccin ne permet pas d’annuler les risques liés à la grippe, mais de les diminuer.

 

Le fait que la question soit souvent mal posée explique pourquoi il y a tant de divergences dans les avis et recommandations. Le problème n’est pas lié à cette nouvelle vaccination (en dehors des questionnements sur ses excipients que nous aborderons plus loin) mais au principe même de la vaccination régulière contre la grippe.

 

Il n’y a bien sûr aucun danger spécifique à se vacciner cette année et à ne pas renouveler le vaccin ultérieurement. C’est simplement illogique puisque la grippe A/H1N1 n’a aucune raison d’être moins dangereuse dans trois ou cinq ans que cette année.

 

La question qui vient ensuite est logiquement : "Quels sont les risques de la grippe ?"

Les risques liés à la grippe sont connus. Ce qui ne l’est pas avec précision, c’est leur fréquence.

 

ll y a tout d’abord le risque d’être cloué au lit pendant plusieurs jours avec fièvre, toux, courbatures et maux de tête. L’épuisement se poursuit par une fatigue importante pendant une semaine après la guérison. En moyenne, on fait une grippe de ce type tous les 15 ans. Certaines personnes ne "font jamais la grippe". Cela veut sans doute dire que chez elles, les symptômes sont très atténués au point qu’elles ne les remarquent pas (les études scientifiques évaluent à 30% le nombre de grippes qui ne donnent pas ou peu de symptômes [2]). D’autres sont plus sensibles et vont être atteints plus souvent. Ce chiffre d’une grippe A tous les 15 ans est une moyenne.

 

Il y a également le risque indirect de transmettre cette maladie à des proches ou à des personnes fragiles que l’on côtoie.

 

Il y a ensuite les complications, dont la fréquence n’est pas connue avec précision :

 

1) La pneumonie bactérienne est la principale complication de la grippe en terme de fréquence. Elle touche plus souvent des personnes qui ont une maladie préexistante (diabète, sida,bronchite chronique...) mais aussi celles qui oublient que le repos est indispensable pendant une grippe... Personne ne connaît le pourcentage de grippés qui contractent une pneumonie, le chiffre se situe probablement entre 1/10 et 1/100 des grippés [3]. Cette pneumonie se guérit très bien avec des antibiotiques courants mais peut emporter une personne très fragile : vieillard, insuffisant respiratoire, grand cardiaque ou autre porteur d’une maladie grave.

 

2) Le Syndrome de Détresse Respiratoire Aigu Sévère (SDRAS) est une complication rare, grave et particulière de la grippe. Il s’agit d’une pneumonie qui n’est pas due à une bactérie, mais au virus lui-même. Cette complication peut toucher n’importe qui, jeune, vieux, sujet en bonne santé le plus souvent. Elle est très rare, touchant probablement entre 1/100.000 et 1/1.000.000 des grippés. Elle est mortelle dans un nombre de cas compris entre 1/10 et 1/2 selon la gravité initiale, on parle alors de mortalité directe de la grippe. En cas de guérison, des séquelles pulmonaires graves peuvent persister. Le SDRAS porte parfois le nom de grippe fulminante ou de grippe maligne.

 

3) Les complications neurologiques : essentiellement le syndrome de Guillain Barré. Celui-ci est de gravité variable et guérit le plus souvent tout seul et sans séquelles. Les troubles vont d’un simple fourmillement passager à une rarissime paralysie définitive. Il n’est pas spécifique de la grippe et peut être déclenché par de nombreux facteurs, y compris la vaccination. La grippe peut aussi provoquer des encéphalites, rarissimes elles aussi. La fréquence des atteintes neurologiques graves (non réversibles) est tellement basse qu’elle est inconnue, probablement entre 1/100.000 et 1/1000.000 des grippés. Il est très difficile d’apprécier ce qui est réellement dû à la grippe.

 

4) Le décès est bien sûr une complication à part entière, quelle qu’en soit la cause. C’est une des données les moins mal connues car le décès est un élément qui est toujours déclaré, documenté, et qui peut faire l’objet d’enquêtes. Pour autant, aussi incroyable que cela puisse paraître, personne ne connaît le nombre exact de décès dus à la grippe en France. Un bilan institutionnel sur la saison 2004-2005 (rapport INVS déjà cité) apporte néanmoins des données intéressantes : nous n’avons pas le chiffre absolu de décès, mais au moins pouvons nous connaître le rapport entre les décès et les cas de grippe estimé par un réseau de surveillance fiable.

 

 

Fig 1 Comparaison de la mortalité grippale et du nombre de cas de grippes lors de l’épidémie 2004-2005, permettant d’évaluer la mortalité globale à environ 1/10.000 source INVS. Attention, il ne s’agit pas de la mortalité totale mais de celle de 22 départements pilotes.

 

Ce rapport est de l’ordre de 1/10.000 (fig 1). Il rejoint les chiffres constatés en Nouvelle-Zélande [4] pendant l’épidémie hivernale due au nouveau virus. L’analyse détaillée de ces décès en France sur un échantillon de 22 départements montre qu’il s’agit essentiellement de personnes très âgées (fig 2).

 

 

Fig 2 : Age des patients décédés de la grippe lors de la surveillance de la grippe 2004-2005 sur 22 départements.

 

Le décès des personnes jeunes grippées est plutôt dans la fourchette 1/100.000 à 1/1000.000 et est souvent associé à une maladie préexistante. Cela correspond aux constatations faites par les médecins généralistes : rares sont ceux qui ont été confrontés à un décès par grippe chez une personne jeune et en bonne santé pendant l’ensemble de leur carrière. Du fait du nombre de grippés qui développent peu ou pas de symptômes et qui ne sont pas comptabilisés, on peut estimer que le taux de décès chez les personnes bien portantes atteintes par une grippe symptomatique ou non est de l’ordre de 1/500.000. Les chiffres récents de mortalité, provenant de pays où l’épidémie est importante (USA), sont compatibles avec cette estimation. Néanmoins, les données des épidémies précédentes concernent le virus H3N2, majoritaire ces dernières années. Il devient probable au fil du temps que la mortalité chez le sujet jeune est supérieure avec le virus H1N1 ; cette caractéristique est suggérée par l’expérience actuelle des réanimateurs confrontés à un nombre inhabituel de sujets jeunes avec une atteinte respiratoire sévère. Il faut donc considérer un fourchette plus large pour la mortalité qui pourrait atteindre dans le pire des cas 1/100.000 chez l’enfant et l’adulte en bonne santé.

 

Néanmoins, dans la mesure ou cette grippe touche peut-être dix fois plus de jeunes que les autres années (car ils ne sont pas immunisés), il est normal et attendu que les cas graves et les décès chez les jeunes soient dix fois plus nombreux. Cela ne veut pas dire que le nouveau virus H1N1 est forcément plus agressif que l’ancien H1N1. Nous avons des chiffres américains qui montrent qu’il y a 4 fois plus de décès d’enfants que les autres années.

 

En pratique, la probabilité de mourir de la grippe ou de garder des séquelles pulmonaires ou neurologiques graves pour un enfant de plus de un an ou un adulte de moins de 65 ans et en bonne santé est sans doute comprise entre 1/100.000 et 1/500.000. Personne ne pourra être plus précis avant longtemps et il est peu probable que la réalité soit en dehors de cette fourchette.

 

Globalement chez les personnes en bonne santé, la grippe expose à un risque fort d’incapacité transitoire et de toux pénible, un risque faible de complication réversible, et un risque infime de décès.

 

Le risque de décès par la grippe pour un enfant ou un adulte bien portant est par exemple inférieur à celui consistant à circuler à vélo en ville, très inférieur à celui de rouler à moto. Il est d’un ordre de grandeur comparable à celui auquel vous expose un long voyage en voiture. Pour prendre une autre comparaison : vous avez moins de chance de mourir de la grippe cette année que de gagner les 6 numéros du loto en jouant une grille à 12 euros une fois par semaine.

 

Pour les personnes présentant une maladie ou un état (grossesse, premiers mois du nourrisson) favorisant les complications, seule une consultation personnalisée permet d’estimer un éventuel sur-risque avec sécurité. Néanmoins l’excès de risque est souvent surestimé par le public. Par exemple, la femme enceinte présente un excès de risque de décès qui ne dépasse par un facteur 5 d’après les études disponibles. Une femme enceinte en bonne santé qui contracte la grippe a donc environ 49.999 chances sur 50.000 de ne pas mourir.

 

Il est dommage qu’en déconnectant la vaccination du médecin de famille ou du pédiatre, la campagne vaccinale ait rendu plus difficile le contact et le dialogue pour les patients à risque.

 

En dehors de l’isolement total, le seul moyen de se protéger partiellement mais durablement de la grippe avec une efficacité prouvée scientifiquement est la vaccination. D’autres méthodes existent mais les preuves de leur efficacité sont mal établies. Cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas efficaces mais que cette efficacité n’est pas démontrée par les méthodes scientifiques couramment admises.

 

Quels sont les risques de la vaccination antigrippale ?

Les vaccins antigrippaux traditionnels (saisonniers) contiennent de l’eau, des sels minéraux anodins et des virus grippaux tués ou fragmentés. Cette eau peut contenir des résidus du milieu de culture des virus grippaux et notamment des antibiotiques, du formaldéhyde et des protéines de poulet. Ces résidus sont présents en quantité infimes et ne posent de problème qu’en cas d’allergie. Vendus en pharmacie en seringue unidose, les vaccins saisonniers ne contiennent habituellement pas d’adjuvant métalliques ni de conservateur (squalène, aluminium, mercure), sauf le Gripguard® qui contient du squalène. Ces vaccins ne contiennent pas non plus de virus vivant. Il est difficile de connaître cette composition précise car elle ne figure pas clairement sur la notice des vaccins.

 

Du fait d’une procédure de recueil des effets indésirables déficiente [5], les effets secondaires de ces vaccins ne sont pas parfaitement connus et sont souvent sous-estimés pour les plus bénins d’entre eux (douleurs, courbatures, fièvre). Les accidents graves sont tellement rares qu’il est impossible de les quantifier, même approximativement [6].

 

Voici l’information officielle française (Agence du médicament) sur les effets indésirables du vaccin saisonnier sans conservateur ni adjuvant :

 

Événements indésirables observés au cours des essais cliniques
La tolérance des vaccins grippaux trivalents inactivés est évaluée au cours d’études réalisées annuellement en conformité avec les exigences réglementaires, et incluant au moins 50 adultes âgés de 18 à 60 ans et au moins 50 personnes âgées de 61 ans et plus. L’évaluation de la tolérance est réalisée durant les 3 premiers jours suivant la vaccination.
Affections du système nerveux :
- Entre 1% et 10% des patients : maux de tête.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
- Entre 1% et 10% des patients : sueurs*.
Affections musculosquelettiques et systémiques :
- Entre 1% et 10% des patients : douleurs musculaires, douleurs articulaires*.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
- Entre 1% et 10% des patients : fièvre, malaise, frissons, fatigue. Réactions locales : rougeur, gonflement, douleur, ecchymose, induration*.
*  Ces réactions disparaissent généralement après 1 ou 2 jours sans traitement.
Événements indésirables rapportés au cours de la surveillance après commercialisation
Les événements indésirables rapportés au cours de la surveillance après commercialisation, en plus de ceux déjà observés au cours des essais cliniques, sont les suivants :

- Affections hématologiques et du système lymphatique : baisse des plaquettes transitoire, ganglions.
- Affections du système immunitaire : réactions allergiques, conduisant à un malaise grave dans de rares cas, oedème de Quincke.
- Affections du système nerveux : névralgie, fourmillements, convulsions fébriles, troubles neurologiques, tels que encéphalomyélite, névrite et syndrome de Guillain-Barré.
- Affections vasculaires : inflammation des artères avec atteinte rénale transitoire dans de très rares cas.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané : réactions cutanées généralisées incluant démangeaisons, urticaire, éruption de boutons.

En pratique, la lecture d’une telle liste a un effet repoussant, mais globalement, les accidents graves avec le vaccin grippal saisonnier sont exceptionnels alors que les inconvénients bénins sont fréquents. Il est très difficile d’apprécier ce qui est réellement dû au vaccin.

 

La réflexion sur le vaccin saisonnier est importante, car comme nous l’avons déjà vu, la seule question est de savoir si l’on va démarrer à vie une vaccination annuelle contre la grippe, et non de savoir si l’on va seulement faire le vaccin pandémique transitoire contre la nouvelle grippe A. Seule exception : les femmes enceintes et les nourrissons pour lesquels une vaccination ponctuelle est envisageable ; ces deux populations bénéficient d’un vaccin sans adjuvant au squalène.

 

Nous n’avons aucune information sur les risques associés à l’injection annuelle du vaccin antigrippal saisonnier pendant une vie entière. Rien ne permet d’affirmer ni d’exclure que ces injections répétées soient anodines.

 

Contracter la grippe assure une immunité bien plus forte que celle apportée par le vaccin. Il ne peut être affirmé ni exclu que cette meilleure immunité naturelle constituera un avantage en cas d’épidémie future par un virus agressif dérivé du virus A/H1N1 2009.

 

Il y a un effet altruiste dans la vaccination : elle diminue la probabilité de transmettre le virus et participe à la réduction de l’intensité de l’épidémie.

 

Pour une personne bien portante, il faut donc mettre en balance le risque d’une grippe tous les 15 ans (et ses éventuelles complications) avec les risques associés à un vaccin annuel, sachant que l’efficacité du vaccin est habituellement de 50% (il diminue par deux la probabilité de contracter la grippe, mais ne protège pas à 100% comme d’autres vaccins.)

 

Il est clair qu’en terme de mortalité par exemple, le risque lié au vaccin est très nettement inférieur à celui lié à la grippe. Néanmoins, sur 15 ans cela se joue à quelques points par million. Lorsque l’on atteint des niveaux de risque aussi bas à titre individuel, il est légitime de s’interroger sur l’intérêt de la recherche du "risque zéro". Nous nous exposons quotidiennement à des risques beaucoup plus importants.

 

La vaccination saisonnière annuelle chez le bien-portant est donc un choix personnel. Il n’y a pas de règle car il n’y a pas de conduite évidente. Chacun en fonction de son acceptation ou non d’un risque infime dans un sens ou dans l’autre fera son choix pour lui ou ses enfants. Le seul argument collectif pour l’incitation à la vaccination serait d’étaler dans la durée les cas de grippe grave afin d’éviter la surcharge des services de réanimation. Une telle justification aurait peut-être été mieux entendue par le public.

 

Que penser du vaccin pandémique et de ses adjuvants ?

En Europe, un élément perturbe le débat sur les questions précédentes : la composition du vaccin pandémique utilisé pour la campagne de vaccination de masse 2009. Comme nous l’avons vu, il a été fabriqué en suivant un protocole industriel et administratif accéléré destiné à la grippe H5N1 dite grippe aviaire. C’est à dire une situation d’urgence majeure face à un virus dont la mortalité aurait été de 30% (et non de 0,01%). Le vaccin a été "dopé" avec un corps gras, le squalène pour accélérer sa fabrication. On sait que ce squalène favorise aussi les réactions locales douloureuses et les réactions générales comme la fièvre ou les courbatures. En revanche, aucun accident grave ne lui a été imputé avec certitude. Un doute persiste sur son effet déclenchant pour des maladies auto-immunes. Malgré un recul assez important sur son emploi, les données sont peu probantes car il a été essentiellement administré à des personnes âgées en institution. On commence à disposer de données canadiennes qui montrent une fréquence d’accidents graves (dont des décès) de 1/250.000 vaccinés par un vaccin au squalène proche du PANDEMRIX. Des données anglaises récentes vont dans ce sens.

 

Au USA, le vaccin pandémique ne contient pas de squalène. Il est identique, à la souche virale près, au vaccin saisonnier.

 

En France, les flacons multidoses utilisés pour la vaccination pandémique de masse contiennent un conservateur dérivé du mercure, le thiomersal. Nous ne savons pas actuellement si ce produit peut poser des problèmes. Si c’est le cas, ils sont suffisamment rares pour ne pas avoir été mis en évidence dans les études réalisées par le passé. L’agence du médicament française avait néanmoins recommandé en 2000 de ne plus l’utiliser http://www.afssaps.fr/Infos-de-secu... mais encore une fois, ce vaccin a été fabriqué dans le cadre d’une procédure d’urgence "Grippe aviaire H5N1" dont la forte mortalité rendait secondaire les considérations sur les conservateurs. Cette procédure paraît a posteriori injustifiée pour le virus H1N1, mais il est toujours plus facile d’avoir raison a posteriori.

 

Ces adjuvants et conservateurs sont actuellement considérés comme sûrs par les autorités sanitaires, mais pas par les fabricants qui ont demandé contractuellement à être libérés de leur responsabilité en cas de problème. Il serait plus cohérent pour convaincre le public que les fabricants renoncent à cette clause de protection et partagent ainsi leur confiance dans leur produit.

 

Le squalène, responsable d’un plus grand nombre d’effets indésirables modérés, faciliterait en revanche une immunité plus solide, notamment contre les premiers virus mutants qui commencent à apparaître et qui ne sont que faiblement différents du A/H1N1 2009 initial. Cet "élargissement" de l’immunité avec les vaccins adjuvés au squalène est plausible mais demande à être confirmée. Il existe au moins un cas de sclérose en plaques survenu dans les jours ayant suivi l’administration d’un vaccin au squalène (Pandemrix).

 

Ces inconnues ne facilitent pas le choix de ceux qui penchent pour la vaccination. Il pourrait leur paraitre tentant d’attendre vaccin sans adjuvant, mais c’est maintenant que le risque de contamination est le plus élevé.

 

Un élément ne penche pas en faveur du vaccin pandémique : la pandémie est bien lancée en France et commence à décroître. Il n’est habituellement pas recommandé de se vacciner en plein pic épidémique car l’immunité met au moins 15 jours à s’installer. Il est probablement bien tard pour se vacciner actuellement.

 

La survenue d’un deuxième pic début 2010, un moment envisagée, devient improbable : nous sommes déjà dans le deuxième pic, le premier étant survenu en septembre. Plus l’épidémie s’estompe, plus l’intérêt du vaccin devient hypothétique.

 

Enfin, il faut préciser que la vaccination d’un sujet ayant déjà contracté la nouvelle grippe H1N1 sans s’en rendre compte n’expose à aucun risque connu.

 

 

 

 

Copies d’écran de Google Flutrends réalisées le 9 décembre 2009. Notez l’intensité très variable des épidémies par rapport à celles des années précédentes en fonction des pays. L’épidémie française est entrée en phase de décroissance.

 

Une autre donnée fiable est le rapport hebdomadaire de l’activité du service d’urgences médicales SOS Médecins. Le graphique ci-dessous montre que nous avons commencé la décroissance.

 

 

Que concluez vous ?

Mais rien bien sûr. Il n’y a que vous qui pouvez conclure, en fonction de vos objectifs personnels, de votre acceptation du risque lié à la grippe ou de celui lié au vaccin. Vous avez ci-dessus les éléments qui vous permettent de prendre une décision pour vous ou vos proches. Elle sera toujours personnelle et unique. Sachez que, quelle que soit votre décision, la probabilité que vous soyez confronté à des conséquences graves liées à un mauvais choix est infime.

 

Et si le doute vous hante encore, allez voir votre médecin pour en discuter, mais sachez qu’il ne pourra pas décider à votre place. Encore une fois c’est à vous de prendre cette décision.

 

Conflits d’intérêts de l’auteur : je n’ai aucun lien l’intérêt personnel et n’ai jamais touché de rémunération de l’industrie des vaccins. Mon épouse travaille chez Sanofi mais hors vaccins. Notez que cette déclaration, obligatoire, est rarement faite par les médecins experts qui s’expriment sur les vaccins contre la grippe.

 

Liens utiles reflétant des opinions variées et parfois contradictoires :

 

- Grippe Wikipedia
- Vaccination contre la grippe 2009, Wikipedia
- Flutrackers : toute l’information disponible.
- Suivi de l’épidémie sur Google Flutrends.
- Suivi de l’épidémie par le réseau GROG.
- En attendant H5N1, par Christian Lehmann
- Le blog d’Antoine Flahault et Jean-Yves Nau sur Slate (manque la déclaration de conflits d’intérêts)
- Le dossier de la Revue Prescrire
- La déclaration de la Ministre de la santé de la Pologne, qui est médecin.

 

Vous trouverez ci-dessous la liste des 241 premiers médecins ayant souhaité s’associer à cet article. Il n’est plus possible de signer actuellement pour épargner le serveur soumis à un fort trafic. Au 9/12/2009, cet article a été lu 1.180.000 fois.

 

Vous pouvez poser des questions d’ordre général sous la liste des signataires, mais je ne réponds quasiment plus car presque tout a déjà été dit (voir les anciennes questions/réponses). Cet article est régulièrement remis à jour au fur et à mesure de la disponibilité de nouvelles données.

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27 juin 2009

القولون العصبي

أن خمس أفراد المجتمع مصابون بهذا المرض …أي أن حوالي عشرين شخصا من كل مائة شخص ممن حولك مصابون بهذا المرض .وفي أمريكا وحدها تدل الإحصائيات على أن هذا المرض هو السبب وراء ثلاثة ملايين زيارة للطبيب في كل عام  ، وأن نصف مراجعي عيادة القناة الهضمية هم مرضى القولون العصبي
إذا ..ما هو هذا المرض الواسع الانتشار ؟ ماهي أسبابه وأعراضه ؟ كيف السبيل إلى علاجه ؟
لا يعرف بالضبط سبب هذا المرض ، ولكن يعتقد انه يرجع إلى عدة عوامل وراثية وبيئية ونفسية ، وغيرها
تعريفه
متلازمة القولون العصبي عبارة عن اضطراب مزمن في وظيفة القناة الهضمية وخاصة الأمعاء الغليظة ، (تسمى بالإنجليزية - القولون) ينتج عنه انتفاخ والآم في البطن ، مع صعوبة في التبرز ، ويتميز هذا ، المرض بأنه ليس ناتج عن أي خلل مرضي ، أي أن الأعراض ليست بسبب التهاب أو جراثيم أو  أورام أو غير ذلك ، إنما هي ناتجة عن تقلصات واضطراب في حركة الأمعاء . ومن أهم سمات هذا المرض أنه مزمن ومتردد .. أي أنه غالبا ما يستمر مع الإنسان لسنوات طويلة ، وقد يبقى معه طول عمره ، وتتردد الأعراض فتزداد في فترة معينة ، وتخف في أخرى ، أو تزول لفترة معينة ، وتظهر مرة أخرى فيما بعد ، وهكذا يلاحظ معظم المرضى أن الأعراض تزداد مع القلق واضطراب الحالة النفسية ، كما انهم يشعرون بالتحسن أثناء الإجازات ، وفي فترات استقرار الحالة النفسية
علاقة الحالة النفسية بمتلازمة القولون العصبي
هناك علاقة وطيدة بين الحالة النفسية ومرض القولون العصبي ، فالمرضى الذين يعانون من اكتئاب ، يوجد عندهم القولون العصبي بنسبة أكبر من الأشخاص الآخرين  كما يلاحظ أن معظم مرضى القولون العصبي ، الذين يكثرون من التردد على المستشفى ، يعانون أيضا من الاكتئاب أو القلق ولخوف من الأمراض الخطيرة . بينما نجد أن مرضى القولون الذين لا يعانون من هذه الاضطرابات النفسية . لا يحتاجون كثيرا إلى مراجعة الطبيب ، وهذا يدل على أن الذي يدفع مريض يدفع مريض القولون إلى كثرة التردد على المستشفى هي المعاناة النفسية التي تصاحب المرض ، هؤلاء المرضى ، غالبا ما يحتاجون إلى مراجعة الطبيب النفسي
الأعراض
هذه الأعراض لا تكون موجودة كلها عند جميع المرضى ، ولكن قد يكون لدى أحد المرضى معظم هذه الأعراض والمريض الآخر ليس عنده سوى بعضها ، فلكل مريض نمط معين من الأعراض تتكرر عنده من وقت لآخر . ومن أهم هذه الأعراض
الآم مزمنة في أي موضع من البطن ، واكثر ما تكون في اسفل البطن
انتفاخ في البطن ، وخاصة بعد الوجبات
اضطراب في عملية التبرز وإمساك مع صعوبة في إخراج الفضلات ، فأحيانا يخرج البراز على شكل قطع صغيرة جافة ، وأحيانا يكون البراز سائلا يشبه الإسهال وتتقلب الحالة عند معظم المرضى بين الإمساك والإسهال ، لوقت لآخر
شعور بعدم الارتياح بعد الخروج من الحمام ، حيث يشعر المريض بأن الفضلات لم تخرج كلها من بطنه
خروج مخاط أبيض مع البراز
ولا تقتصر أعراض القولون العصبي على ما سبق ، بل هناك أعراض كثيرة قد تحدث في أجزاء من الجسم ، وقد ينزعج منها المريض ، ولكن مهما عمل الطبيب من فحوصات ، فانه لا يجد أي سبب آخر ومنها
شعور بالإرهاق والتعب العام
شعور بالشبع وعدم الرغبة في الأكل ، ولو بعد مضي وقت طويل بعد الوجبة السابقة
الآم في أسفل البطن أثناء التبول ، وأحيانا الشعور بالحصر
الآم أثناء الجماع
الآم شبيهة بوخز الإبر في عضلات الصدر والكتفين والرجلين وغيرها
وهناك أمراض كثيرة ، غير القولون العصبي ، قد يؤدي إلى مثل هذه الأعراض ، والطبيب وحده ، هو الذي يستطيع تشخيص مرضك بعد المعاينة وإجراء الفحوصات الطبية اللازمة
أعراض ليست ناتجة عن مرض القولون العصبي
هذه الأعراض لا يسببها القولون العصبي ، فإذا حدث عندك شيء منها ، أخي المريض ، فعليك بمراجعة الطبيب لمعرفة أسبابها ثم علاجه
نقص سريع في الوزن
ارتفاع درجة الحرارة
خروج دم أحمر مع البراز أو البول
تغير لون البراز إلى أسود كالفحم
إسهال متواصل ، حتى أثناء الليل
الآم متواصلة في البطن حتى أثناء النوم
ما هو العلاج ؟
أخي المريض ، إذا كان الطبيب قد أكد لك بأن مرضك هو القولون العصبي ، فعليك أن تتذكر الحقائق التالية
أولا - هذا المرض ليس عضويا ، بمعنى أننا لو فتحنا البطن وتفحصنا الأمعاء لوجدناها سليمة ، ولهذا فإن الفحوصات التي يعملها لك الطبيب غالبا ما تكون نتائجها كلها سليمة
ثانيا - هذا المرض مزمن ، وقد يستمر معك طوال العمر ، فعليك أن تصبر وتحتسب الأجر عند الله ، وتحاول أن تتكيف مع أعراض المرض
ثالثا - لا تقلق أخي المريض فمهما طالت مدة المرض معك ، فهو لن يؤدي إلى أي مضاعفات أو أمراض أخرى ، فهو لا يؤدي إلى نزيف أو التهاب أو سرطان ، ولا إلى غير ذلك
رابعا - لا يوجد علاج يقطع هذا المرض ويشفيك منه ، ولكن الطبيب سوف يصرف لك بعض الأدوية التي تخفف بعض الأعراض ، وتساعد على تحملها وتمكنك من التعايش نع هذا المرض ، والاستمرار في ممارسة أعمالك وحياتك اليومية بشكل طبيعي
خامسا - لكل نوع من الأعراض ما يناسبه من الأدوية ، ومن أهمها
الإمساك وصعوبة التبرز : يستعمل له الملينات التي تزيد نسبة الألياف داخل القولون وتجعل البراز متماسكا ، وتسهل خروجه عند قضاء الحاجة ، وتجعلك تشعر بالارتياح بعد التبرز ، وهذه الأدوية لا يمتصها الجسم ولا تهيج الأمعاء ولا يضر استعمالها لمدة طويلة ، ولكن قد لا يحس بفائدتها إلا بعد عدة أيام
آلام البطن : يستعمل لها الأدوية التي تهدئ من تقلصات الأمعاء ، ولا داعي للاستمرار في
استخدامها لمدة طويلة ، ولكن احتفظ بها في المنزل ، واستعملها عندما يشتد عليك الآلام
الغازات وانتفاخ البطن : قد ينفع معها استخدام الكربون أو الملينات ، وكذلك تجنب الوجبات الدسمة قد يساعد على تخفيف هذه المشكلة
الإسهال : يستعمل له مضاد الإسهال عند الضرورة
وقد يرى الطبيب انك تحتاج بعض المهدئات النفسية . أو إرسالك إلى طبيب النفسية ، فلا تتردد في قبول ذلك ، فان النفس تمرض كما يمرض الجسم ، وقد تكون الاضطرابات النفسية هي السبب في اشتداد أعراض القولون العصبي لديك
ماذا عن الوجبات وأنواع المأكولات ؟
ليس هنالك ما يثبت فائدة اتباع حمية خاصة ، أو نظام معين للأكل ، فبإمكان مريض القولون العصبي
أن يأكل بالطريقة التي يجد أنها تناسبه . ولكن ينصح المريض بشكل عام بالإكثار من السوائل والمأكولات الخضراء ، التي تحتوي على نسبة عالية من الألياف مثل الخس ، الجرجير ، الخيار ، الجزر
.....

10 juin 2009

colopathie fonctionnelle

La colopathie fonctionnelle est une maladie du côlon; elle n’a aucun substratum anatomique, c'est-à-dire qu’aucune cause anatomique n’est retrouvée pour expliquer les troubles. On parle aussi de syndrome de l’intestin irritable, syndrome du côlon irritable, colite spasmodique.

La colopathie fonctionnelle fait partie des troubles fonctionnels digestifs dont font partie aussi les dyspepsies (impression de digestion lente) et la constipation fonctionnelle.

Ce sont souvent des femmes qui sont concernées par ce problème. Les enfants en sont aussi fréquemment atteints.Les personnes souffrant de cette affection sont assez souvent anxieuses.
Symptômes

Les personnes atteintes de colopathie fonctionnelle souffrent de la survenue chronique de symptômes:

  • - douleurs abdominales chroniques
  • - ballonnements
  • - troubles de la motricité intestinale
  • - constipation
  • - diarrhée

Les causes de cette maladie ne sont pas connues. Néanmoins, plusieurs hypothèses sont invoquées pour expliquer l'origine de la colopathie fonctionnelle :

- une hypersensibilité viscérale, retrouvée chez près de deux patients sur trois
- des troubles de la motricité digestive, retrouvés chez 50 à 60 % des patients

En effet, les patients présentant ce genre de pathologie n'ont pas de lésion organique (destruction ou fonctionnement anormal) d'un organe qui peut être décelée par un examen clinique ou para-clinique complémentaire tels que des examens de sang, des radios, l'I.R.M. etc.).

2 juin 2009

Existe-t-il un traitement et une prévention contre la grippe porcine ?

Le traitement contre la grippe A H1N1 existe mais n'est pas toujours efficace. Les molécules, c'est-à-dire la substance active contenue dans les médicaments, destinées à lutter contre la multiplication des virus à l'intérieur de l'organisme ne sont pas nombreuses. Trois médicaments sont utilisés actuellement, dont un est relativement ancien. D'autre part, le médicament antiviral (pour lutter contre la multiplication du virus) est avant tout efficace in vitro, c'est-à-dire en laboratoire, quand on met en contact le virus avec la substance médicamenteuse. Une fois l'antiviral absorbé par l'organisme atteint par la grippe A H1N1, on ne connaît pas avec exactitude l'efficacité du médicament. Il existe également une polémique concernant les masques. Il s'agit de l'intérêt et de l'utilisation des masques de protection distribués à la population, masques qui seraient inefficaces. Le traitement de la grippe A H1N1 fait appel aux antiviraux, c'est-à-dire aux médicaments destinés à lutter contre la multiplication du virus de la grippe de façon générale. Il s'agit du Tamiflu (oseltamivir) et du Relenza (zanamivir) dans le cadre du traitement et de la prévention de la grippe porcine. Le troisième médicament : Mantadix (amantadine) est l'un des premiers médicaments antiviraux utilisés contre la grippe. Étant assez souvent utilisé contre la grippe saisonnière (grippe habituelle ou banale), il est devenu moins efficace. En 2005 et 2006, en Amérique du Nord notamment, la résistance à l'amantadine des virus de la grippe A en circulation a fortement augmenté. Ces médicaments sont susceptibles d'empêcher le virus de la grippe A H1N1 de se reproduire (se multiplier) chez les patients, évitant ainsi de graves complications comme une éventuelle pneumopathie (maladie des poumons et de l'appareil respiratoire) ou une méningite (maladie neurologique parfois grave), mais répétons-le, leur efficacité est incertaine au sein de l'organisme humain et porcin (du porc) d'ailleurs. Il existe des effets secondaires à ces médicaments. Il s'agit avant tout de nausées et de vomissements mais aussi et surtout de réactions allergiques. Pour certains spécialistes en virologie, ces médicaments seraient également susceptibles d'entraîner des perturbations du fonctionnement du système nerveux central et en particulier du cerveau pouvant aboutir éventuellement à une augmentation du risque de suicide. D'autre part, ce type de médicament antiviral n'est pas totalement efficace et on ne connaît pas avec certitude le nombre de boîtes d'antiviraux à la disposition dans chaque pays. Enfin, le virus est susceptible de muter, c'est-à-dire de se transformer, inhibant alors l'efficacité de ce type de médicament antiviral. La prophylaxie (prévention de la survenue et du développement de la maladie) est importante. Sur le plan sanitaire, il est nécessaire d'isoler les animaux malades bien entendu mais surtout de maintenir de bonnes conditions d'élevage et d'hygiène. En ce qui concerne l'Homme, le port d'un masque est obligatoire. Il est également nécessaire de procéder à l'isolement des patients susceptibles d'être infectés par le virus de la grippe A H1N1, ce qui devrait permettre d'endiguer la propagation de cette maladie infectieuse qui est parfois mortelle. Le masque de protection éventuel est au centre d'une polémique. En effet, pour certains spécialistes tels que le virologue travaillant à l'institut Pasteur : le docteur Manuguerra, les masques actuels seraient inefficaces voire dangereux. Pour lui, il est nécessaire d'utiliser des masques de type FFP2 ou FFP3.( vous pouvez voir ces modèles en allant sur recherche images de google) Les masques de chirurgiens parfois distribués à la population ne seraient pas suffisants pour empêcher les gouttelettes contenant le virus de passer sur les côtés du masque et en particulier dans certains endroits comme ceux où le masque n'est plus en contact avec la peau du visage, c'est-à-dire au niveau des ailes du nez. Il est également très important de signaler que le fait de se laver les mains inhibe la propagation du virus d'un individu à l'autre. L'obtention d'un vaccin efficace nécessite tout d'abord l'isolement du virus de la pandémie (épidémie dans une région, un pays ou plusieurs pays à la fois) de grippe A H1N1 et l'élaboration de celui-ci. Il faut ensuite administrer le vaccin obtenu aux individus contaminés par le virus ce qui nécessite au préalable leur identification. Le vaccin habituellement utilisé contre la grippe saisonnière n'est pas automatiquement efficace contre la grippe A H1N1. Il semble donc illusoire de se vacciner avec le vaccin antigrippal actuel qui, rappelons-le, est mis au point chaque année en fonction des souches, c'est-à-dire des virus de l'année précédente ou de l'année en cours.
2 juin 2009

Quels sont les symptômes de la grippe porcine ?

Les patients souffrant de la grippe porcine ont exactement les mêmes symptômes que la grippe habituelle (saisonnière). On constate, après une incubation (période comprise entre la contamination par la grippe A H1N1 et l'apparition des premiers symptômes) de 24 à 48 heures : Une élévation importante de la température pouvant aller jusqu'à 41° centigrades. Des douleurs surtout de type musculaire dans l'ensemble du corps et, comme pour la grippe habituelle, dans le dos essentiellement. Des douleurs au niveau de la gorge associées à des maux de tête (céphalées). Une prostration (avec affaiblissement extrême) quelquefois avec fatigue intense mais variable selon les individus. Des difficultés à respirer, quelquefois très importantes. Une toux plutôt sèche qui a d'autre part la caractéristique d'être profonde et qui apparaît sous la forme de quintes (d'accès, d'épisodes). Un jetage (c'est-à-dire un écoulement par le nez) très important. Des diarrhées (assez rarement). Des vomissements (assez rarement). Une perte d'appétit survenant brutalement. L'évolution de la grippe A H1N1 est variable selon les individus. Avec le nouveau virus, il est impossible de prévoir l'évolution avec certitude. Habituellement, la grippe A H1N1 évolue favorablement vers la guérison en une semaine (parfois plus). Il est possible de tenter de mettre en évidence l'agent pathogène, c'est-à-dire le germe responsable ou si on préfère le microbe, en effectuant une réaction d'hémagglutination ou une technique d'immunofluorescence. D'autre part, la mise en évidence des anticorps peut être obtenue en procédant à une inhibition de l'hémagglutination ou une hémolyse radiale. Toutes ces techniques nécessitent une période relativement longue pour mettre en évidence le germe responsable, en l'occurrence le virus. Les laboratoires travaillent d'arrache-pied pour tenter de finaliser un nouveau test plus rapide et utilisable quotidiennement.
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2 juin 2009

Comment se transmet le virus de la grippe porcine ?

La grippe A H1N1 est désormais présente sur l'ensemble des continents . Le virus de la grippe porcine est émis dans le milieu extérieur, c'est-à-dire dans l'air ambiant, à travers des gouttelettes provenant de l'appareil respiratoire (alvéoles pulmonaires, bronchioles, bronches, trachée) de l'animal infecté, ou bien des sécrétions (liquide) du nez. Le virus est ensuite transmis à l'homme soit par contact (en particulier par l'intermédiaire des mains qui doivent être lavées fréquemment en cas de suspicion de grippe), soit par l'intermédiaire d'aérosols c'est-à-dire des gouttelettes contenues dans l'air et qui sont respirées. Se pose le problème de l'utilisation des masques de protection. Pour certains spécialistes (Manuguerra, virologue à l'institut Pasteur), les masques habituellement préconisés ne sont pas efficaces, voire dangereux. Pour ce spécialiste, il est nécessaire d'utiliser des masques de type FFP2 ou bien FFP3
2 juin 2009

Qu'est-ce que la grippe porcine ?

La grippe A H1N1 est une pathologie (maladie) infectieuse contagieuse faisant suite à la pénétration d'un nouveau virus dans l'organisme. Ce virus est un mutant, autrement dit son génome viral (ensemble des chromosomes du virus) est constitué de morceaux de chromosomes provenant du porc, de l'oiseau et de l'homme. L'autre caractéristique de ce virus, qui le différencie du virus de la grippe habituelle c'est-à-dire saisonnière, est le fait qu'il concerne avant tout les individus jeunes et qu'il n'est pas nécessaire qu'un individu soit en immunodéficience (c'est-à-dire présentant un déficit de ses défenses immunitaires) pour être infecté par cette maladie.
Le nombre, ou plus précisément le pourcentage, des individus susceptibles de décéder à la suite de la pénétration de ce virus dans l'organisme est d'environ 10 %. Les chiffres actuellement connus au Mexique permettent d'avancer ce pourcentage.
La grippe A H1N1 infectant habituellement les porcs est une cousine germaine de la grippe chez l'homme (influenza de type H1 N1).
Habituellement, le virus de la grippe porcine, qui concerne uniquement l'animal, ne touche pas l'être humain.
Le virus actuellement en cause est, quant à lui, un mélange de morceaux de chromosomes (que l'on appelle le génome) d'autres virus provenant non seulement du porc mais aussi de l'homme et de certains oiseaux et en particulier du virus de la grippe aviaire. Jusqu'à présent, on pensait que les individus concernés par la grippe A H1N1 étaient des professionnels du porc. Une des caractéristiques majeures de ce virus de la grippe porcine est de pouvoir être transmis très facilement d'homme à homme.
La transmission du virus de l'homme à l'homme n'est pas connue avec précision, c'est la raison pour laquelle elle est étudiée actuellement par différents laboratoires d'infectiologie de plusieurs pays dans le monde et en particulier ceux des États-Unis, du Canada (laboratoire de microbiologie de Winnipeg), et d'Europe.
On sait avec quasi-certitude qu'une fois que le virus est devenu humain, il n'est plus porcin et ce nouveau virus ne doit plus être appelé virus de la grippe porcine mais virus de la grippe A H1N1 .
Le virus a donc changé de nom, il est quelquefois appelé virus de la grippe mexicaine.

1 juin 2009

Le COLON et ses problemes

Au cours des consultations pour des problèmes digestifs, les gens (médecins et malades) parlent souvent de COLON. C'est quoi exactement ce fameux "colon" L'appareil, digestif, après la bouche, l'œsophage et l'estomac comporte ce qu'on appelle l'intestin grêle et le GROS INTESTIN c'est ce dernier qui constitue le COLON. image1 image2 Au total, la digestion dure environ 24 h. Les aliments passent 4 h dans l'estomac, puis 6 à 7 h dans l'intestin grêle, ensuite autant de temps dans le gros intestin et enfin 6 à 7 h dans le rectum..
31 mai 2009

Que signifie l’appellation "diabète sucré" ?

Le terme "diabète" signifie miction excessive, et le terme "sucré", du latin mellitus, signifie miel. Autrefois, les médecins diagnostiquaient le diabète en goûtant l'urine du patient et ont constaté qu'elle avait un goût sucré. Qu'est-ce qui ne fonctionne pas dans le cas d'un diabète sucré ? Le diabète sucré est une maladie chronique, provoquée par un manque partiel ou total d'insuline. L'insuline est une hormone, une substance d'importance vitale, qui est fabriquée par le pancréas et qui abaisse le taux de sucre sanguin. L'insuline fonctionne comme une clé servant à ouvrir les portes de vos cellules et à y laisser pénétrer le sucre (glucose). Chez un diabétique, le pancréas fabrique trop peu d'insuline pour permettre à la totalité du sucre sanguin de pénétrer dans vos muscles et autres cellules pour produire de l'énergie. Si le sucre ne peut pas pénétrer dans vos cellules pour y être utilisé, il s'accumule dans la circulation sanguine. Par conséquent, des niveaux élevés de glycémie sont la caractéristique du diabète. L'excédent de sucre est aussi excrété dans les urines, d'où la pratique ancienne consistant à goûter les urines pour établir le diagnostic. Les différents types de diabète : Il existe deux grandes catégories de diabète : le diabète de type 1 ou insulinodépendant, qui survient plutôt chez l'enfant ou chez le jeune adulte et qui nécessite toujours un traitement par injection d'insuline. Il est provoqué par le propre système immunitaire de l'organisme qui détruit les cellules du pancréas responsables de la production d'insuline (cellules beta) ; le diabète de type 2 ou non insulinodépendant s'installe généralement lentement à l'âge adulte. C'est une maladie évolutive qui peut parfois être traitée uniquement avec un régime et de l'exercice physique mais, dans la majorité des cas, le diabète de type 2 nécessite des médicaments antidiabétiques oraux et/ou des injections d'insuline. Quelle est la cause du diabète de type 2 ? Le diabète de type 2 (désigné par le passé sous le terme de diabète non insulinodépendant ou DNID) s'installe lorsque 2 anomalies sont réunies : - Les cellules de votre organisme deviennent moins sensibles à l’insuline qui ne peut remplir son rôle. Cela survient le plus souvent chez les sujets en surpoids, sédentaires et ayant une alimentation trop riche. En conséquence à cette inefficacité, votre pancréas produit plus d’insuline pour obtenir les mêmes effets. - Votre pancréas est défaillant et après quelques mois ou années, n’arrive plus à produire suffisamment d’insuline pour compenser la diminution de sensibilité de vos cellules à l’insuline. Cette insuffisance est plus prononcée durant les repas. C’est à ce moment qu’apparaît le diabète. Cette défaillance du pancréas est probablement héréditaire. - Ces 2 anomalies sont nécessaires pour développer le diabète. Par exemple, seuls 30% des patients en surpoids sont diabétiques. Les autres ont un pancréas qui fonctionne tout à fait normalement et qui arrive à compenser l’inefficacité de l’insuline. Qui risque de devenir diabétique de type 2 ? D'après ce qui a été dit ci-dessus, on peut comprendre pourquoi la majorité des cas a sans aucun doute une origine familiale, car on retrouve souvent des cas de diabète de type 2 dans une même famille. Certaines races semblent être plus exposées au diabète de type 2 que d'autres. Le mode de vie a aussi son importance pour déterminer si une personne prédisposée au diabète de type 2 développera la maladie. Celle-ci est plus fréquente chez les personnes qui ne font pas assez d'exercice physique, qui ont une alimentation trop grasse ou trop calorique et/ou une surcharge pondérale. Les femmes qui deviennent diabétiques au cours de la grossesse (diabète gestationnel) seront par la suite davantage prédisposées à la maladie. La cause exacte du diabète reste toutefois mal connue actuellement, mais quelques cas peuvent être mis sur le compte de défauts génétiques spécifiques. Les valeurs normales de la glycémie Les personnes non diabétiques ont une glycémie à jeun inférieure à 1,10 g/l (6,0 mmol/l ) et une glycémie après les repas inférieure à 1,40 g/l (7,8 mmol/l ) selon les directives internationales. On parle de diabète lorsque la glycémie à jeun est supérieure ou égale à 1,26 g/l (7mmol/l), mesurée au moins à deux reprises. On est également diabétique si, quel que soit le moment de la journée, la glycémie est supérieure ou égale à 2 g/l (soit 11mmol/l) au moins à deux reprises. Source : ANAES "Principes de dépistage du diabète de type 2" Les personnes qui ont des niveaux de glycémie se situant entre les valeurs normales et les valeurs caractéristiques du diabète sont identifiées comme ayant une "mauvaise tolérance au glucose", un état de « pré-diabète » qui augmente le risque de développer un diabète ultérieurement. Votre médecin devra peut être effectuer un test particulier pour obtenir le diagnostic exact. Maintenant que vous êtes diabétique de type 2 L'insuline agit comme une clé qui ouvre la porte de vos cellules au glucose. Mais, maintenant que vous êtes diabétique, vous n'avez pas la capacité de produire ces clés en quantité suffisante pour ouvrir les portes de vos cellules. Si le sucre ne peut pas pénétrer dans vos muscles et dans les autres cellules pour produire de l'énergie, vous vous sentez fatigué et, le sucre ne pouvant entrer dans les cellules pour y être utilisé, il s'accumule dans le sang. Du sucre dans les urines L'urine se forme dans les reins quand le sang est filtré. Sans une quantité suffisante d'insuline, la quantité de sucre dans votre sang atteint des niveaux très élevés. Quand cela se produit, une partie du sucre s'élimine alors avec l'urine, via les reins. Le sucre qui s'élimine avec l'urine emmène avec lui beaucoup d'eau. Cela vous donne très soif. Vous buvez beaucoup et urinez souvent. Traiter votre diabète Une fois le diagnostic établi, votre but doit être de maîtriser votre glycémie. Cela vous permettra de vous sentir bien, de mener une vie normale et d'éviter les complications à long terme du diabète. Vous et votre médecin devez fixer des objectifs pour votre glycémie. Rappelez-vous que toute amélioration dans vos niveaux de glycémie réduira le risque de complications. Pour garder le contrôle de votre glycémie, vous devez faire maintenant ce que votre organisme faisait auparavant automatiquement. Vous pourrez faire un meilleur usage de l'insuline que votre organisme continue de produire en améliorant votre alimentation et vos horaires de repas, en faisant de l'exercice physique et en perdant du poids si besoin. Si, par ces mesures, vous n'obtenez pas le résultat escompté, vous pouvez prendre des médicaments qui augmentent la capacité de production d'insuline de votre organisme, ou qui améliorent votre sensibilité à l'insuline. Si ces médicaments ne sont pas efficaces, ou si votre organisme subit un stress, y compris en cas de maladie, vous pourrez avoir besoin transitoirement d'injections d'insuline. Le personnel médical et paramédical spécialiste du diabète La prise en charge des personnes diabétiques est du domaine du médecin traitant et/ou de l'endocrinologue spécialisé en diabétologie. Le recours au diabétologue est recommandé en cas de déséquilibre du diabète. L'éducation thérapeutique du patient réalisée par le médecin, peut être complétée par : - des professionnels paramédicaux spécialisés en diabétologie (diététiciens, infirmières, podologues, éducateurs médico-sportifs); - une prise en charge avec un programme éducatif (type maison du diabète, programme proposé par les associations de patients); - un suivi coordonné spécifique (prévention podologique, difficultés médico-sociales, éducation thérapeutique et diététiques) proposé dans un réseau de soins. Source : Hautes Autorités de Santé Recommandation sur la "Prise en charge du diabète de type 2", Mai 2006 Autres aides disponibles La plupart des cabinets médicaux pourront vous fournir des brochures d'information que vous pourrez emporter et prendre le temps de lire. Une association de diabétiques existe aussi peut-être non loin de chez vous. Vous pourrez trouver, au sein de ce type d'association, un soutien amical en rencontrant d'autres diabétiques et en partageant expérience et conseils. Vous pouvez aussi trouver de nombreuses informations sur le diabète via les sites internet que votre médecin pourra vous conseiller.
31 mai 2009

Qu'est-ce que le diabète de type 1 ?

Le diabète se caractérise par un manque partiel ou total de production d’insuline par l’organisme. Le diabète de type 1 (anciennement insulinodépendant) est une affection dans laquelle l’organisme n’arrive pas à fabriquer d’insuline et ou les cellules du pancréas responsables de la production d’insuline sont détruites. Le diabète est défini par une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l (7 mmol/l) ou par une glycémie supérieure à 2 g/l (11mmol/l) à n’importe quel moment de la journée (Source : Guide HAS pour patients - ALD - Octobre 2006 ). Il existe aussi le diabète non insulinodépendant ou de type 2, qui s’installe généralement lentement à l’âge adulte. Le diabète de type 1 Le diabète de type 1 est une maladie à vie, provoquée par le manque d’insuline. L’insuline est une hormone, substance d’une importance vitale, fabriquée par certaines celles du pancréas : les cellules BETA. Sans insuline, votre organisme ne peut pas stoker et utiliser correctement la nourriture, en particulier les sucres, que vous ingérez. Vous êtes donc fatigué, et la conséquence en est que votre taux de glycémie devient trop élevé, même sans manger. Quelle est la cause du diabète de type 1? Le diabète de type 1 s’installe quand le système de défense naturelle de l’organisme contre les virus et les bactéries détruit les cellules du pancréas responsables de la production d’insuline. La ou les causes à l’origine d’une telle affection ne sont pas pour l’instant clairement établies. Toutefois, nous savons que les membres de certaines familles sont davantage susceptibles que d’autres de devenir diabétiques. Nous savons également que certains facteurs externes (infections virales) jouent un rôle. Il faut souligner que dans la grande majorité des cas (90%) les cas de diabètes sont isolés, non familiaux. Le mode d’interaction de tous ces facteurs est inconnu. Avant de devenir diabétique Avant que vous ne deveniez diabétique, votre organisme maintenait votre glycémie exactement au bon niveau. Votre glycémie était inférieure à 1,26 g/l (7 mmol/l) le matin à jeun. Après un repas contenant des glucides (sucres complexes, transformés en sucres simples), le sucre (le glucose) est absorbé très rapidement dans le sang. La quantité de sucre dans le sang ne doit être ni trop élevée, ni trop basse. Deux hormones, l’insuline (hypoglycémiante) et le glucagon (hyperglycémiant), produites par le pancréas, assurent le bon contrôle de la glycémie, quelle que soit la quantité de nourriture que vous mangez et quel que soit le degré d’activité physique que vous avez. La glycémie monte après un repas Après avoir mangé, la glycémie (dite post prandiale, 1h30 à 2h après un repas) augmente. Chez une personne non diabétique, l’insuline est libérée dans le sang et emmenée, avec le sucre, vers toutes les cellules de l’organisme. L’insuline agit comme une clé et ouvre des portes dans les parois des cellules musculaires, permettant ainsi au sucre circulant dans le sang de pénétrer dans la cellule pour fournir de l’énergie. L’insuline ouvre également les portes du tissu graisseux ou musculaire pour que le sucre soit stocké en attendant d’être relargué au fur et à mesure des besoins. Ceci abaisse de nouveau la glycémie à son niveau normal. Quand vous êtes diabétique L’insuline agit comme une clé. Lors du diabète, l’organisme ne peut plus produire ces clés en quantité suffisante pour ouvrir les portes des cellules. Si le sucre ne peut pas pénétrer dans vos muscles et les autres cellules pour produire de l’énergie, vous vous sentez fatigué (asthénie) et, le sucre ne pouvant entrer dans les cellules pour y être utilisé, s’accumule dans le sang (hyperglycémie). Au début de votre diabète, est donc observée une hyperglycémie. Du sucre dans les urines L’urine se forme dans les reins quand le sang est filtré. Sans une quantité suffisante d’insuline, la quantité de sucre dans votre sang atteint des niveaux très élevés. Au-delà d’une glycémie égale à 1,80 g/l (10 mmol/l), une partie du sucre s’élimine alors avec l’urine, via les reins (c’est la « glycosurie »). Cela signifie, en quelques sorte, que les glucides alimentaires ne sont pas utilisés et sont rejetés dans les urines. Le sucre qui s’élimine avec l’urine emmène avec lui beaucoup d’eau, provoquant des urines claires et abondantes et une soif importante. Vous buvez alors beaucoup (« polydipsie ») et urinez souvent (« polyurie »). Les cétones dans les urines Sans l’insuline nécessaire, votre organisme ne peut pas utiliser le sucre, et il essaie de brûler des graisses alors utilisées comme autre source d’énergie. Quand votre foie brûle des graisses trop rapidement, il produit en les dégradant des toxiques appelés « corps cétoniques ». Ces corps cétoniques sont dangereux car lorsqu’ils sont produits en grandes quantités ils rendent le sang acide et sont responsables de l’apparition d’une acidose. Quand les corps cétoniques atteignent vos reins, certains sont excrétés dans les urines avec le sucre : c’est la "cétonurie". L’acidocétose Lors de l’apparition d’un diabète de type 1, en l’absence d’un traitement par insuline, il survient une complication aigüe sévère appelée acidocétose. Vous risquez de vous sentir mal, de souffrir probablement de douleurs d’estomac et de vomissements, ainsi que de difficultés respiratoires pouvant conduire à une perte de conscience. Cet état peut entraîner un coma diabétique. Il nécessite un traitement immédiat avec de l’insuline et des apports liquides par perfusion. Chez des patients déjà traités, une acidocétose peut survenir en cas d’arrêt de l’insuline ou d’apports insuffisants (par exemple lors d’infections ou de fièvre ou les besoins en insuline augmentent). Il s’agit d’une urgence médicale ne devant souffrir d’aucun retard, qui heureusement peut être prévenue par une prise en charge et une éducation lors de la découverte de la maladie. Maintenant que vous êtes diabétique Pour que votre glycémie soit constamment contrôlée, maintenant que vous êtes diabétique, vous devez faire ce que votre organisme faisait auparavant automatiquement. Le but est d’imiter, par plusieurs injections, la sécrétion d’insuline que vous aviez avant de devenir diabétique et de maintenir le niveau de glycémie aussi proche de la normale que possible. Le traitement du diabète Chaque jour, vous aurez besoin de plusieurs injections d’insuline. Il est important d’avoir une alimentation saine. Veillez à faire trois repas corrects et éventuellement des collations par jour. Pensez à faire de l’exercice régulièrement. Vous devrez aussi faire l’apprentissage du diabète, apprendre comment tester votre glycémie et comment réagir de façon appropriée en fonction de la lecture de votre glycémie.
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Dr. Amar Djouider
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